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Simon Chadwick : un professeur au carrefour de l'économie, de la géopolitique et du sport
Simon Chadwick est professeur de « Sport and Geopolitical economy » à SKEMA Business School. Régulièrement interviewé par des médias internationaux, il a déjà fait part de ses éclairages au travers d’articles parus dans des revues prestigieuses telles que Forbes, le Wall Street Journal, The Economist, Newsweek ou encore le magazine Time. Coup de projecteur sur l’objet de ses recherches.
Spécialiste des relations entre sport, géopolitique et économie, Simon Chadwick possède un doctorat en « Sport Sponsorship » de l'Université de Leeds, Angleterre. « J'étudie les relations dans le domaine du sport, notamment entre l'Europe et l'Asie, depuis maintenant une quinzaine d'années. J'observe plus particulièrement la manière selon laquelle le sponsoring, le marketing et le sport peuvent interagir avec l'intérêt commercial, politique et géographique des entités sportives. Pour cela, le Paris-Saint-Germain est l'exemple parfait qui pourrait illustrer l'objet de mes recherches », indique Simon Chadwick.
Chercheur reconnu, Simon Chadwick passe au crible les mutations visibles et moins visibles dans l'industrie du sport, et s'intéresse de près aux relations entre des vieilles institutions sportives européennes, qui mêlent sport et tradition séculaire, ainsi qu'aux aspirations modernes et sportives des Etats du Moyen-Orient ou d'Asie.
Les évolutions du sponsoring au cœur des travaux du Pr. Chadwick
Au-delà des interactions entre la géopolitique et le sport, l'enseignant-chercheur décortique les modes de financement du sport, et plus précisément des grandes compétitions sportives (UEFA Champion's League, par exemple), au travers du sponsoring. « Avant, nous avions des sponsors comme Coca Cola, McDonald's, aujourd'hui de nouveaux acteurs ont fait leur apparition, à l'instar des cryptomonnaies ou de Gazprom, partenaire de l'UEFA. Les marques qui sponsorisent ne vendent plus à des consommateurs mais à des gouvernements. On le voit notamment avec Gazprom, cette entreprise vend du gaz aux Etats ! », analyse Simon Chadwick. Et d'ajouter : « Ce qui m'intéresse, c'est de voir quelles peuvent être les grandes dépendances entre certaines entreprises, et donc certains pays avec le sport. »
« Les opportunités sportives »
Si Simon Chadwick s'intéresse de près aux nations européennes et à leurs clubs sportifs, le chercheur n'en n'oublie pas moins les nouveaux venus sur la scène sportive internationale.
Longtemps tenus éloignés des projecteurs médiatiques qui relatent les prouesses sportives des grandes équipes de football ou d'écuries de Formule 1, certains pays ont décidé de changer de braquet et d'adopter une posture plus offensive, en plaçant le sport au cœur de leur stratégie. « Ces pays investissent massivement dans ce que j'appelle des 'opportunités sportives', comme le golf ou les sports automobiles pour l'Arabie Saoudite ou l'esport pour la Corée du Sud », détaille Simon Chadwick.
Le sport comme accélérateur des innovations
Outre les implications géopolitiques et économiques sur l'univers sportif, le chercheur étudie l'impact positif du sport sur les industries. « Nous voyons par exemple que le sport automobile et en particulier la Formule E (championnat automobile qui fait intervenir des voitures électriques) challenge les industries pour mettre au point des batteries plus rapides à recharger. Le sport peut et doit être un accélérateur d'innovation. »
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