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Un étudiant lance une start-up pour faciliter l'investissement immobilier grâce à la tokenisation
Nathan Blaise, étudiant du programme Grande Ecole de SKEMA Business School a lancé Cesar, une start-up incubée chez SKEMA Ventures, dont l'objectif principal est de rendre l'investissement immobilier plus accessible et flexible en utilisant la tokenisation pour diviser les biens immobiliers en plusieurs jetons numériques. Ces jetons peuvent ensuite être achetés, vendus ou échangés par les investisseurs. Explications.
Arrivé au bout de son cheminement académique, Nathan Blaise sera dans quelques mois officiellement diplômé du programme Grande Ecole et du de SKEMA.
L'étudiant lillois, passé par l'ESDHEM, l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et le Cours Florent, a travaillé pendant son année de césure chez Anaxago, une entreprise spécialisée dans l'investissement immobilier via le crowdfuning où il exerçait des fonctions commerciales.
En 2021, fort de ces expériences, il réfléchit à lancer une plateforme qui permettra aux utilisateurs d'acheter des tokens représentant des fractions de biens immobiliers : Cesar Society est née. « L'idée, avec Cesar, c'est de créer une société qui achète un bien immobilier et cette société est ensuite tokenisée, c'est-à-dire possédée par plusieurs clients », explique Nathan Blaise.
Investir dans l'immobilier à partir d'un euro
Grâce à ce concept, Cesar permettra ainsi à des particuliers d'investir dans l'immobilier résidentiel à partir d'un euro, sans les inconvénients des produits d'investissement immobilier existants tels que les SCPI ou le crowdfunding immobilier. « Toutes les transactions se feront en euros et la start-up utilisera la plateforme de blockchain privée Quorum pour la gestion des jetons », pose le jeune entrepreneur.
Contrairement à la SCPI ou au crowdfunding, la tokenisation immobilière vise donc à créer une société pour chaque projet, diviser et titriser son capital en jetons de 1 euro et mettre en place une plateforme pour le marché secondaire, permettant aux investisseurs de sortir quand ils le souhaitent.
Pour se lancer, Nathan Blaise espère lever entre 70 000 euros et 100 000 euros via la plateforme de financement Kriptown, qui sera également son partenaire pour organiser le marché secondaire de ses tokens.
Des transactions sécurisées
Désireux de borner au maximum son projet, le futur diplômé travaille avec un avocat d'affaires et des acteurs du secteur comme Quorum ou Kriptown, et s'assure d'être en conformité vis-à-vis de l'Autorité des Marchés financiers. « Toutes les transactions se font en euros. Un token est égal à un euro, aucune cryptomonnaie n'entre en jeu, les clients n'ont pas à disposer d'un wallet (portefeuille électronique qui permet de gérer des cryptomonnaies). La sécurité est encore plus importante que la rentabilité », soutient Nathan Blaise.
Un marchand de biens à la mode Web 3.0
A l'arrivée, Cesar choisira des biens haut de gamme à acquérir et ne les achètera que si la levée de fonds auprès des investisseurs atteint son objectif. L'entreprise prendra une rémunération de 10% de la valeur du bien. L'objectif est de réaliser des travaux, puis de revendre le bien au bout d'environ un an.
Pourquoi "Cesar" ?
Epris d'histoire romaine, de littérature et de philosophie grecque, Nathan a choisi de nommer son entreprise en hommage à Jules César, un nom « compris dans toutes les langues », à l'international, et qui témoigne d'un certain « esprit de conquête », confie l'étudiant.
Lire le livre blanc de Cesar Society
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