Benjamin Parent (SKEMA 2012), un alumnus sur les routes du monde

Quand il décroche son téléphone, Benjamin Parent se trouve à 10 000 kilomètres de la France, à Bangkok. Depuis deux ans (en comptant sa blessure au genou), l’alumnus de SKEMA sillonne l’Europe et l’Asie pour rallier le Japon, à la force des mollets essentiellement. L’objectif de cette équipée : rencontrer des entrepreneurs à impact social dans presque chaque pays traversé. "À l’heure qu’il est, j’ai déjà rencontré une vingtaine d’entrepreneurs", confie-t-il. À la manière d’un Michel Strogoff (le personnage d'un célèbre roman d'aventure de Jules Verne, NDLR) moderne, il avance coûte que coûte, malgré les imprévus et les obstacles. 

Je suis passionné d'entrepreneuriat et de mobilité depuis toujours

Parti avec son vélo comme seul compagnon, il trace son chemin entre volontariat, rencontres et épisodes parfois dignes d’un roman, comme en Turquie, où il dut éloigner un ours affamé en abandonnant la nourriture de son sac à dos, près d’un volcan.

Une vie déjà bien remplie

Avant de se lancer dans cette odyssée, Benjamin a connu plusieurs vies. Diplômé du programme Grande École de SKEMA, il a d’abord travaillé quatre ans chez Tesla, dont deux à Dubaï, avant de prendre la mer. Capitaine de navires de plaisance de 18 mètres, il a navigué un an pour mettre de l’argent de côté et préparer son projet. "Je suis passionné d’entrepreneuriat et de mobilité depuis toujours. Avant Tesla, j’ai travaillé dans le domaine des véhicules de collection et j’ai fait le tour de l’Australie en 4x4", raconte-t-il.

En septembre 2023, il s’élance depuis le campus de Sophia Antipolis avec le soutien de SKEMA, pour un projet construit autour de trois piliers : un défi sportif et bas carbone (parcourir le monde à vélo), une recherche centrée sur l’entrepreneuriat social (rencontrer et documenter des initiatives), et la rédaction d’un livre pour témoigner de cette expérience.

Des rencontres forcément marquantes...

Depuis son départ, il a déjà parcouru des milliers de kilomètres et passé sept mois en Inde. "Je ne pensais pas y rester autant, mais ce pays est gigantesque et sa traversée n’est pas des plus aisées. Rien que là-bas, j’ai pu rencontrer dix entrepreneurs", se souvient-il. Après la Thaïlande, son chemin le mènera vers la Malaisie, Singapour, le Cambodge et le Vietnam. "Dans chacun des pays traversés, j’essaie aussi de m’impliquer dans des actions de volontariat, pour renforcer les liens avec les communautés locales", ajoute-t-il.

Un cap clair

Son objectif est désormais fixé : rallier le Japon dans les six mois à venir, en passant par la Chine, où il prévoit une halte symbolique sur le campus de SKEMA à Suzhou, puis par la Corée du Sud. À son retour en France, son voyage trouvera un prolongement concret par la plantation de 2500 arbres dans une zone déboisée, un geste de restitution qui bouclera ce périple planétaire par une action locale.
 

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