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Océane Bajarskas (PGE), en alternance chez Hermès : "Le luxe, c’est un secteur qui ne laisse aucune place à l’approximation"

Campus Sophia Antipolis
Grande ecole & masters
Programme Grande Ecole

Publié le 27 juin 2025

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Passée par Kenzo, CELINE puis aujourd’hui Hermès, Océane Bajarskas, étudiante du PGE, effectue un master en alternance chez SKEMA Business School, sur le campus de Sophia Antipolis. Elle a su tracer sa voie dans l’univers exigeant du luxe. De ses premiers stages à son expérience dans le département "Petit H" d’Hermès, elle raconte un parcours fait de rigueur et de passion.

Vous avez multiplié les expériences dans de grandes maisons de luxe. Comment tout ceci a commencé ?

Tout a débuté avec la Junior Entreprise de SKEMA, SKEMA Conseil, où j’ai intégré le pôle marketing. Très vite, j’ai su que c’était la voie que je voulais suivre. J’ai ensuite fait deux stages de six mois pendant mon année de césure : d’abord chez Kenzo Parfums, puis chez CELINE, où j’ai intégré le département maroquinerie. 

Ce stage a été décisif. J’ai pu travailler sur le développement de collections de maroquinerie, coordonner les prototypes, gérer les échanges avec les designers, les équipes matières et les ateliers. C’était intense, mais passionnant. 

 

Mon rôle consiste à accompagner ce processus, depuis les premières intentions jusqu’à la fabrication.


Comment êtes-vous entrée chez Hermès ?

Ce n’est pas un processus linéaire. J’ai postulé plusieurs fois via leur site carrière sans réponse. Finalement, j’ai contacté directement sur LinkedIn la manager du département "Petit H", qui a accepté de regarder mon CV et l’a transmis aux RH. C’est comme ça que j’ai été convoquée pour un entretien. Ce sont souvent des démarches informelles, mais dans ce secteur, le réseau compte énormément.


Quelle est votre mission aujourd’hui dans le département "Petit H" ?

"Petit H" est un métier tout à fait à part chez Hermès ! Il s’agit de revaloriser les matières inutilisées par les autres métiers pour créer des objets en collaboration avec des artistes. C’est une logique de création à rebours : on part de la matière, et non de l’idée. Mon rôle consiste à accompagner ce processus, depuis les premières intentions jusqu’à la fabrication. Je travaille chaque jour aux côtés d’artisans d’exception, dans les ateliers de Pantin. C’est une maison très exigeante, mais aussi profondément humaine.


Justement, comment décririez-vous l’ambiance chez Hermès ?

C’est ce qui m’a le plus frappée. Malgré la taille de l’entreprise, tout est pensé pour préserver un fonctionnement à échelle humaine. On ressent des valeurs très fortes : le respect, la transmission, l’excellence. On travaille avec rigueur, mais dans un climat bienveillant. Il y a une vraie considération pour les alternants, une culture de l’apprentissage. 


Vous suivez en parallèle un master en alternance. Comment gérez-vous cet équilibre ?

Le rythme est clair : trois semaines en entreprise, une semaine à l’école. Je suis mes enseignements sur le campus de Sophia Antipolis, dans le master en alternance "Strategic Marketing et Business Development", qui est particulièrement adapté au métier de chef de produit. Hermès est très respectueux de ce cadre. Ma manager s’assure que je ne sois pas sollicitée pendant mes semaines de cours. Cet équilibre est fondamental pour bien vivre son alternance.

 

Il faut savoir adapter sa communication à chaque interlocuteur : on ne parle pas à un designer comme à un chef de projet d’usine.


Vous avez également passé un semestre à Belo Horizonte. En quoi cette expérience vous a-t-elle été utile ?

C’est une expérience qui a enrichi mon profil. Lors de mes entretiens chez Hermès, on m’a posé de nombreuses questions sur ce séjour au Brésil. Cela a éveillé leur curiosité. Ce type d’expérience témoigne d’une ouverture d’esprit, d’une capacité d’adaptation. Sur place, j’ai aussi amélioré mon anglais et découvert une autre manière de penser. Ce n’est pas l’élément central de mon parcours, mais cela a clairement joué en ma faveur. J’ai adoré l’Amérique latine.


Quelles qualités sont indispensables selon vous pour réussir dans ce milieu du luxe ?

Rigueur, organisation, sens du détail, mais aussi intelligence émotionnelle. Il faut savoir adapter sa communication à chaque interlocuteur : on ne parle pas à un designer comme à un chef de projet d’usine. C’est un métier d’équilibre, entre créativité et exécution. Et c’est aussi un travail d’équipe où la bonne humeur fait toute la différence.


Et pour la suite ?

Je souhaiterais partir en VIE, si possible en Amérique latine, que j’ai appris à aimer lors de mon passage au Brésil. Ensuite, je me vois revenir dans le secteur du luxe, toujours avec un intérêt particulier pour la maroquinerie. C’est un domaine exigeant, mais stimulant, où il faut constamment se réinventer. C’est ce qui me plaît !

 

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