Olivier Simonetti (PGE) : "Comprendre l’Europe, c’est préparer la souveraineté de demain"

Pourquoi avoir choisi de rejoindre l’Académie Notre Europe de l’Institut Jacques Delors ?

J’ai découvert l’existence de cette Académie grâce à Frédéric Munier et Rodolphe Desbordes, qui avaient invité Sylvie Matelli, directrice de l’Institut Jacques Delors lors d’une conférence à SKEMA. C’est ensuite le professeur Frédéric Munier qui m’a encouragé à candidater. J’ai eu la chance d’être retenu avec deux autres étudiants de SKEMA. Rejoindre l’Académie Notre Europe constituait pour moi une opportunité unique de rencontrer des décideurs européens et de mieux comprendre le fonctionnement des institutions de l’Union. 

Qu’attendez-vous de cette année ?

Le cycle se déroule en ligne, à raison d’une demi-journée par mois. Chaque session comprend une intervention et un temps d’échanges. Nous aurons aussi l’occasion d’assister à deux événements en présentiel : la Conférence Jacques Delors en début d’année, ainsi que l’Agora Jacques Delors, un voyage d’étude dans une capitale européenne. Ce programme m’offre une meilleure compréhension concrète des processus institutionnels et budgétaires européens. C’est aussi un bon moyen d’élargir mon réseau et faire de nouvelles rencontres. 

Un stage à Bruxelles ou en Allemagne pendant la césure me permettrait de creuser ces pistes...

Ce choix prolonge-t-il votre engagement pour les questions européennes ?

Effectivement, je suis passionné par la géopolitique depuis le lycée. J’ai choisi SKEMA pour son track « Geopolitics for Managers », que j’ai commencé en L3 et que je poursuis en M1. Je suis également président du club de défense de SKEMA, le SDEC. Je m’intéresse aux enjeux de souveraineté industrielle, à l’intelligence économique, et à la sécurité européenne. Pour moi, l’enjeu primordial concernant l’Europe actuellement est de parvenir à acquérir une forme d’autonomie stratégique. Le conflit en Ukraine a réveillé ces questions.

Avez-vous déjà des idées sur la suite de votre parcours ?

Je souhaite candidater au MSc BCDI, qui propose un module à l’École Militaire avec l’IHEMI. Ce programme m’a été recommandé par deux étudiants de SKEMA que j’ai rencontrés. À terme, je me vois dans une fonction liée au secteur de la défense : commerce international, implantation industrielle ou protection d’informations stratégiques. Un stage à Bruxelles ou en Allemagne pendant la césure me permettrait de creuser ces pistes.

Comment avez-vous préparé votre intégration à l’Académie Notre Europe ?

Il nous fallait remplir un dossier exigeant, avec un questionnaire détaillé sur nos motivations, nos engagements, notre vision de l’Europe. Les réponses étaient limitées à 800 caractères, ce qui en faisait un bon exercice de concision. J’ai aussi joint un fichier audio de présentation. Si je valide les quiz mensuels et assiste à toutes les sessions, je recevrai un certificat en fin d’année.

Vous incarnez une génération qui semble se tourner vers ces enjeux géopolitiques, le constatez-vous ?

Oui, beaucoup d’étudiants partagent cet intérêt. On nous contacte souvent sur LinkedIn via le SKEMA Defense Club pour en savoir plus sur les possibilités d’engagement au sein de notre association, le track « Geopolitics for Managers » ou encore le partenariat avec l’Institut Jacques Delors. On sent que la géopolitique, la défense et la souveraineté européenne deviennent des sujets structurants dans les choix académiques.

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