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Théo Doré, l’étudiant de SKEMA qui a traversé la Chine intérieure à la force des jambes
Quelques semaines après avoir remporté l’Ultra Xihong 168 Trail, une grande course de 168 km en montagne qu’il termine en tête après 17 heures d’effort, Théo Doré, étudiant du MSc International Business sur le campus de Suzhou, a décidé de pousser l’aventure encore plus loin, à travers la Chine.
Le moins qu’on puisse dire c’est que Théo Doré est un étudiant qui ne recule devant aucun défi. Cet étudiant sportif a bouclé un périple de 29 jours, lors duquel il a parcouru 2 000 km à vélo, 260 km de trail et affronté 37 000 mètres de dénivelé positif, à travers cinq provinces chinoises.
Je voulais découvrir la Chine autrement, depuis ses routes secondaires, au contact de ses habitants
Seul, sans assistance, il a traversé des zones reculées du désert de Gobi, aux confins de la Chine et de la Mongolie et franchi les cols d’altitude du Qinghai à plus de 3 500 mètres. Là, il campe sous la neige sur les hauts plateaux tibétains, avant de rejoindre les vallées du Sichuan jusqu’à Chengdu. « Je voulais découvrir la Chine autrement, depuis ses routes secondaires, au contact de ses habitants, de ses montagnes, de sa rudesse », explique Théo, qui a documenté l’ensemble de son périple.
Des dunes de sable à la jungle tropicale
Son voyage commence dans la poussière du Gobi, entre Yinchuan et Wuwei, balayé par les tempêtes de sable. Dès les premiers jours, il est confronté à la sécheresse, au vent de face, à l’usure mécanique.
Il doit son salut à la solidarité des bergers, chauffeurs ou ouvriers croisés sur la route, qui lui offrent de l’eau, un repas ou le gîte. Théo poursuit ensuite vers les montagnes du Gansu, les steppes du Qinghai, et les territoires tibétains. Il enchaîne les nuits en bivouac, les cols enneigés, les descentes glacées. À Maqu, il atteint un sommet à plus de 4 500 m d’altitude. Sur sa route, il rencontre des villageois, des enfants, des motards, mais aussi une équipe de trailers professionnels qui, impressionnés par sa démarche, l’invitent à collaborer avec une marque chinoise d’équipement outdoor !
Contempler le superbe
Dans le Sichuan, les montagnes laissent place à la jungle, aux rizières à perte de vue et à des vallées habitées aux accents de carte postale. Théo ralentit, troque la vitesse pour contempler l'horizon.
Le 29e jour, il entre à Chengdu, son vélo marqué par les kilomètres. Il s’arrête sur la grande place centrale, lève sa monture au-dessus de sa tête, et conclut son voyage comme il l’a commencé : seul, lucide, et forcément habité. « Je voulais voir jusqu’où je pouvais aller, mais surtout comprendre ce pays immense, à travers ses reliefs et ses gens. Je n’ai pas vu la Chine des guides, j’ai vu la Chine réelle. »
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