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Entrepreneurs : deux étudiants du PGE lèvent plus de 267 000 dollars et installent leur start-up à New York
Étudiants du MSc Entrepreneurship & Innovation et du programme Grande École de SKEMA Business School, Baptiste Vanpoperinghe et Amaury Grange ont conçu Piléa, une solution d’intelligence artificielle capable de détecter et corriger les défauts visuels sur les sites e-commerce. Plus vite, moins cher et plus efficacement. C’est en tout cas la promesse. Depuis un penthouse new-yorkais situé à quelques rues de l’Empire State Building, ils affinent leur technologie, préparent leur lancement... et invitent les marques à rejoindre leur waitlist.
Baptiste, Amaury, il semble qu’avant même SKEMA, vous aviez déjà une fibre entrepreneuriale ?
Amaury Grange : Oui, tout à fait ! J’ai lancé ma première application à 18 ans. Elle permettait de traduire automatiquement des contenus avec l’IA. Elle a rassemblé 100 000 utilisateurs, puis j’ai pu la vendre à un investisseur privé. Ensuite, j’ai fondé une marketplace pour objets de collection.
A Berkeley, tout le monde parle d'IA,
tout le monde monte une boîte
Baptiste Vanpoperinghe : De mon côté, j’ai monté un cabinet de conseil spécialisé dans la détection de bugs techniques sur les sites e-commerce. On travaillait avec des freelances, et j’ai voulu aller plus loin : rendre ce travail automatisable avec de l’intelligence artificielle.
C’est cette idée de Piléa que vous avez développée ensemble à Berkeley ?
Baptiste : Exactement. On s’est rencontrés lors de notre semestre là-bas. Le courant est passé tout de suite, ça a été le coup de foudre amical. On a commencé à réfléchir à une solution plus ambitieuse, plus « scalable », qui permettrait de détecter des défauts invisibles à l’œil nu ou négligés par les outils de détection classiques.
On a été sélectionnés par Entrepreneurs Roundtable Accelerator (ERA) à New York
Amaury : Le déclic, ça a été l’environnement. À Berkeley, tout le monde parle d’IA, tout le monde monte une boîte. J’ai suivi un cours, Startup Catalyst, dans lequel chaque semaine, des étudiants pitchaient devant des investisseurs. L’un développait une technologie de captation carbone, un autre travaillait sur la désalinisation low-tech… Tu réalises que rien n’est inaccessible. Cela ouvre le champ des possibles, c’est fantastique !
Quelle est la promesse de votre produit aujourd’hui ?
Baptiste : Notre agent IA inspecte de fond en comble les sites d’e-commerce, opère des captures d’écran de chaque page, analyse chaque élément graphique : boutons, textes, visuels, et repère les imperfections : problème de contraste, de hiérarchie visuelle, de traduction, faute de grammaire, lien manquant…
Amaury : Ce sont des détails qui coûtent cher aux marques. L’IA fait le travail d’un designer UX, mais en temps réel et à l’échelle. Néanmoins, elle ne se contente pas de détecter, mais elle propose aussi des ajustements pour améliorer les taux de conversion. Par exemple : repositionner un bouton, changer sa couleur, un contour, reformuler un titre.
Où en êtes-vous en ce qui concerne le développement ?
Baptiste : On a levé un peu plus de 260 000 dollars auprès de Plug and Play, d’un business angel et de Campus Fund. On a été sélectionnés par Entrepreneurs Roundtable Accelerator (ERA) à New York, où nous sommes aujourd’hui incubés, en plein cœur de Downtown.
Amaury : Nos bureaux sont situés à quelques rues de l’Empire State Building, dans un penthouse partagé avec d’autres start-ups internationales. C’est un lieu à forte pression, mais aussi très inspirant. Cette dynamique nous a permis de signer nos premiers clients : Petit Bateau, Tikamoon, Motoblouz, Greenweez… On a aujourd’hui une dizaine de contrats, c’est ce qui a notamment intéressé les investisseurs.
Qu’est-ce que SKEMA vous a apporté dans cette aventure ?
Amaury : J’ai pris la décision de rejoindre SKEMA pour la richesse de ses parcours académiques et partenariats internationaux. Pendant mon MSc Entrepreneurship & Innovation, j’ai eu l’opportunité d’aller à Berkeley, en Californie. Grâce à cela, j’ai pu m’immerger dans le très fécond écosystème de la Silicon Valley. C’est cette immersion dans la Silicon Valley académique qui a tout changé. On y a appris la rigueur, le rythme, mais surtout le bon état d’esprit. Là-bas, on ne se demande pas si on peut réussir. On construit, on teste, on adapte.
Si vous êtes un e-commerçant curieux de tester notre solution, rejoignez notre waitlist !
Baptiste : Et même en tant qu’étudiants, on a eu accès à des ressources exceptionnelles. C’est via l’écosystème de cours et d’introductions de SKEMA à Berkeley qu’on a pu pitcher auprès de fonds américains. Cette passerelle est précieuse.
Amaury : On tient aussi à remercier Nicolas Servel, notre directeur de programme chez SKEMA, qui nous a énormément soutenus. Il a cru en notre projet dès le début, et son accompagnement a compté dans toutes les étapes.
Vous revendiquez toujours votre statut d’étudiants ?
Baptiste : Nous serons diplômés en décembre, mais nous continuons à nous présenter comme des « étudiants-entrepreneurs », c’est notre réalité. On pense que ça parle davantage. Ça montre que tout peut démarrer pendant ses études, à condition de s’entourer et d’oser.
Un mot pour conclure ?
Amaury : Si vous êtes une marque, une start-up, un e-commerçant curieux de tester notre solution, rejoignez notre waitlist pour faire partie des premiers à essayer Piléa !
Baptiste : Et si vous hésitez à entreprendre, sachez qu’un semestre à Berkeley peut vraiment transformer une trajectoire.