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Noam Bounekala (SKEMA 2022) : du piano des chefs étoilés aux somptueuses retraites de luxe à travers le monde

Un château du XVIIe siècle niché au cœur du Pays d’Auge en Normandie, une villa d’exception perchée sur les hauteurs de Vallauris dans la riviera pastorale, une retraite privée à Porto Rotondo en Sardaigne, une île paradisiaque à Bora Bora… Noam Bounekala, diplômé du PGE et du MSc Corporate Financial Management (MSc CFM), imagine des lieux hors du temps où luxe et discrétion s’entrelacent. Derrière ces écrins, une vision hôtelière qui détonne, celle d’un entrepreneur audacieux de 27 ans.
Noam, vous avez commencé votre parcours par un bac pro cuisine avant d’intégrer le PGE de SKEMA et un MSc en finance. Pouvez-vous nous expliquer ce choix ?
J’ai toujours eu une passion pour la cuisine et j’ai eu la chance de travailler avec des chefs étoilés. Mais un jour, alors que j’étais en Angleterre, un chef m’a conseillé d’étudier la finance pour mieux comprendre la gestion et l’économie d’un restaurant ou d’un hôtel. Ce conseil a été un déclic. J’ai d’abord intégré un BTS Banque et commencé à travailler dans la banque de réseau. Ensuite, j’ai décidé de tenter le concours des grandes écoles, sans passer par une classe préparatoire via les admissions parallèles. SKEMA s’est imposée comme une évidence.
SKEMA est une école qui m’a permis de construire un parcours international.
Comment avez-vous vécu votre passage à SKEMA Business School ?
C’était une expérience totalement nouvelle pour moi. J’ai suivi ma troisième année de licence à Sophia Antipolis, puis mon M1 sur le campus Grand Paris. J’ai découvert des matières qui m’étaient inconnues et qui m’ont passionné, comme la structuration financière. SKEMA est une école qui m’a permis d’explorer plusieurs opportunités et de construire un parcours international. Pendant ma césure, j’ai travaillé en Polynésie française et j’ai eu l’opportunité d’aller étudier sur le campus de Belo Horizonte.
Vous avez ensuite intégré HSBC en banque d’affaires. Que retenez-vous de cette expérience ?
C’était une immersion intense dans la finance. J’ai eu l’opportunité de présenter un business case chez HSBC Paris, ce qui m’a permis d’obtenir un contrat de quatre mois. J’ai appris à structurer les finances, à analyser des opérations complexes et à comprendre les rouages de la banque d’investissement. Mais très vite, j’ai ressenti le besoin de retourner à la genèse de mon projet et de concilier ce que j’avais appris avec l’industrie que je souhaitais intégrer, l’hôtellerie.
Vous rejoignez alors Marriott, un retour vers l’univers de l’hôtellerie. Pourquoi ce choix ?
Chez Marriott, j’ai pu appliquer mes compétences financières au secteur des resorts, tout en gardant un œil sur la gestion opérationnelle. Cette expérience a renforcé mon attrait pour l’hôtellerie et le luxe. Ensuite, j’ai eu la chance de travailler pour Paris 2024 sur ma deuxième partie de césure. Toutes ces expériences ont confirmé mon envie de créer ma propre structure, avec une vision différente de l’hospitalité.
Noam Group est né en 2022. Quelle est votre ambition ?
Noam Group est une société de gestion immobilière spécialisée dans l’hôtellerie ultra-luxe, proposant un buyout exclusif de chaque propriété. Chaque séjour est conçu comme une expérience globale, avec une immersion complète dans la culture et les activités locales. Nos services sont entièrement gérés par nos soins et incluent un chef privé, un manager, un butler (majordome), un concierge et une équipe dédiée au housekeeping (ménage), ainsi qu’une gamme d’add-ons personnalisés selon les besoins de nos clients. L’objectif est d’offrir un service d’excellence, où chaque détail est pensé pour garantir une expérience unique et parfaitement adaptée aux attentes les plus exigeantes, tout en assurant une discrétion absolue.
Comment vous différenciez-vous des autres acteurs du secteur du luxe ?
Nous ne proposons pas simplement un hébergement, nous offrons une expérience complète. Nos clients ont un accès exclusif à des propriétés d’exception avec un service personnalisé à l’extrême. Nous avons mis en place un concept de buyout exclusif, ce qui signifie que chaque propriété est entièrement privatisée pour un client à la fois. Nous sommes des “yes men” : notre rôle est d’anticiper chaque besoin et de répondre à toutes les attentes, dans la plus grande fluidité.
Nous ne voulons pas simplement importer un modèle "d’hôtellerie standardisé", mais véritablement ancrer nos expériences dans la culture locale.
Vous mettez en avant un ancrage local fort dans votre modèle. Pourquoi est-ce si important ?
Parce que l’hospitalité ne se résume pas aux murs, elle repose sur l’humain. Nous travaillons avec des équipes locales à chaque destination. La majorité des personnes qui composent nos équipes sont originaires des lieux d’exploitation. Nous ne voulons pas simplement importer un modèle "d’hôtellerie standardisé", mais véritablement ancrer nos expériences dans la culture locale en nous focalisant sur les demandes de nos clients. Nos équipes sont notre richesse et l’élément clé de l’expérience que nous proposons.
Quels sont aujourd’hui les grands défis de l’hôtellerie ultra-luxe ?
L’hôtellerie ultra-luxe évolue vers une expérience toujours plus personnalisée et exclusive. Les attentes des clients ont changé : ils recherchent l’unique, le sur-mesure, une immersion totale dans leur destination, et des services qui dépassent leurs exigences habituelles. Le véritable défi est de garantir une excellence absolue tout en restant flexible et en anticipant les moindres besoins.
Nos clients attendent de nous une capacité d’adaptation totale, avec des séjours entièrement privatisés et conçus selon leurs désirs, du choix des expériences locales aux services ultra-personnalisés. Nous nous concentrons sur l’authenticité et la qualité de l’expérience, en mettant à disposition un service discret, fluide et irréprochable, pour que chaque séjour soit une parenthèse d’exception.
Quels sont vos projets à venir avec Noam Group ?
Nous avons débuté avec Noam Bora Bora, une villa privée sur une île exclusive en Polynésie française. C’est le projet qui incarne le mieux notre vision : un luxe absolu, totalement privatisé et en harmonie avec la culture locale. Nous avons d’autres ouvertures prévues dans des lieux préservés, avec toujours cette approche immersive et ultra-personnalisée.
Avec le recul, quel regard portez-vous sur votre parcours, entre cuisine, finance et hôtellerie ?
Je pense que chaque étape a construit ce que je suis aujourd’hui. La rigueur de la haute gastronomie, l’analyse et la structuration de la finance, et la passion de l’hôtellerie m’ont permis de créer un modèle qui me ressemble. Ce qui m’anime, c’est d’offrir des expériences inoubliables à nos clients et de bâtir un projet qui allie excellence, discrétion et innovation.
Un dernier conseil pour les étudiants de SKEMA qui hésitent à se lancer dans un parcours atypique ?
Ne vous limitez pas à un seul domaine. Aujourd’hui, les carrières ne sont plus linéaires. Ce qui compte, c’est d’être curieux, de se former en permanence et de ne pas avoir peur de combiner plusieurs expertises pour créer quelque chose d’unique. Oser, c’est le premier pas vers le succès.
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