Un étudiant de SKEMA primé par la French Tech Émergence pour son drone modulable

Comment est né Hellyos ?

Leelyan Benamane : Nous vivons dans un monde où l’usage des drones est en pleine croissance. Nous les utilisons dans de plus en plus de domaines, tels que l’inspection d’infrastructures, la cinématographie ou encore la livraison de colis. 

Nous avons voulu imaginer un appareil capable de répondre aux défis techniques auxquels les drones actuels sont confrontés, notamment en termes de versatilité et d’autonomie. Ainsi est né Hellyos, le drone qui s’adapte aux besoins de son utilisateur. Son architecture modulaire permet au télépilote de modifier les caractéristiques de son appareil, telles que son autonomie ou l’équipement qu’il embarque. Nous avons également conçu notre drone de manière que la plupart de ses composants soient remplaçables, limitant ainsi son obsolescence.

Existe-t-il d’autres drones modulables de ce type ?

Non, ça n'existe pas. Le marché ne propose pas ce niveau de modularité. Nous avons donc déposé un brevet. Il doit être finalisé en janvier.

Nous ciblons l’inspection d’éoliennes onshore et offshore, ainsi que d’autres types de structures, telles que les ponts. 

Où en êtes-vous du développement ?

Grâce aux premiers investissements, nous sommes en train de finaliser la conception et la fabrication du premier prototype de notre drone : OMEGA. Pour le moment, nous évitons de le montrer tant que le brevet n’est pas totalement déposé.

Quels usages visez-vous en priorité ?

Nous ciblons l’inspection d’éoliennes onshore et offshore, ainsi que d’autres types de structures, telles que les ponts. Nous nous concentrons sur ce type d’inspection car elles font partie de celles où la faible autonomie des drones actuels et leur manque de modularité sont les plus problématiques pour les télépilotes.

Où sera fabriqué Hellyos ?

En France, nous travaillons avec des partenaires français et européens. Par exemple, grâce à notre partenaire Airmod, qui a souvent collaboré avec Airbus, l’électronique de notre drone sera conçue et assemblée en France.

Comment est constituée votre équipe ?

Nous sommes quatre. Les trois cofondateurs (voir la vidéo de présentation d'Hellyos) à mes côtés sont ingénieurs en système embarqué et autonomes diplômés de l’ESIEA. Je pilote, de mon côté, la gestion de projet.

Vous venez d’obtenir la bourse French Tech Émergence. Comment s’est déroulé le processus ?

Nous sommes passés devant une commission de Bpifrance. Cette bourse deeptech est attribuée chaque année à moins de cent entreprises. J’ai donc préparé le dossier dans le cadre de mon business plan de fin d’études, avec l’accompagnement de Nicolas Servel, professeur et directeur scientifique de plusieurs programmes d’entrepreneuriat chez SKEMA, ainsi que d’autres partenaires. Nous sommes par ailleurs accompagnés par SKEMA Entrepreneurs.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Finaliser le brevet, achever le prototype d’OMEGA, faire tester notre drone à nos early adopters et préparer notre prochaine levée de fonds pour poursuivre le développement d’Hellyos. Bien sûr, nous communiquerons sur chacune de nos avancées : dépôt du brevet, sortie du prototype, nouveaux partenariats technologiques, etc.

En quoi le MSc PPMBD peut-il répondre aux besoin d’étudiants comme Leelyan ?

Arnaud Lacheret* : "Le MSc Project Management for Business Development est fait pour des étudiants comme Leelyan : entrepreneurs, atypiques, prêts à s'engager. Il permet de donner un cadre et une méthode qui sont très appréciés tout en donnant une large part d'autonomie. Je ne suis pas très surpris de la réussite de Leelyan qui a pu donner libre court à sa créativité tout en appliquant les méthodes rigoureuses acquises pendant son année de master.

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*Arnaud Lacheret était le directeur scientifique du MSc PPMBD