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Métiers de la défense : des étudiants (PGE) suivent un stage intensif à l’IHEDN

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Masters of Science (MSc)

Publié le 01 décembre 2025

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Formation courte reconnue dans les milieux défense et diplomatie, le Cycle Jeunes de l’IHEDN (Institut des Hautes Études de Défense Nationale) attire un nombre croissant d’étudiants en management qui souhaitent se positionner sur les questions de sécurité, de souveraineté et d’intelligence économique. Anna Quénet et Olivier Simonetti en font partie. Étudiants en M1 du PGE de SKEMA, ils suivent tous les deux le track “Geopolitics for Managers”, qui structure leur intérêt pour les enjeux internationaux.

Pourquoi avoir candidaté au Cycle Jeunes de l’IHEDN ?

Anna Quénet : Je voulais renforcer mon intérêt pour les questions de défense, de souveraineté et d’intelligence économique, qui ne sont pas au cœur d’une formation en école de management. Le Cycle Jeunes permet de se mettre en relation avec des spécialistes du secteur et de montrer un engagement réel auprès d’acteurs qui regardent beaucoup les CV des jeunes diplômés. C’était aussi une façon de structurer mon projet professionnel et de me rapprocher des milieux où je souhaite évoluer plus tard.

Olivier Simonetti : J’ai candidaté pour approfondir mes connaissances sur les enjeux de défense et de géopolitique, dans l’optique d’acquérir une expérience reconnue dans ces secteurs. L’IHEDN rassemble des profils très différents. Cette diversité était importante pour moi : confronter mes analyses, travailler en comité, et produire ensemble une note de position cadrée par un mentor. Je souhaitais aussi tester mon intérêt pour l’intelligence économique, qui est la direction professionnelle que je vise.

 

Comment se déroule la semaine ?

O.S. : La durée officielle est de 5,5 jours, du lundi matin au samedi midi, soit 38,5 heures de formation. Dans les faits, le rythme déborde largement. Les conférences sont nombreuses et les travaux de comité se poursuivent tard le soir, environ jusqu’à 22 heures. Nous devons rendre un rapport le vendredi, puis nous le soutenons devant une personnalité publique. Notre groupe a travaillé sur la fidélisation des réservistes au sein du 13ᵉbataillon de chasseurs alpins, encadré par un mentor issu de ce corps militaire.

A.Q. : Mon cycle avait lieu à l’École militaire, à Paris, sans internat, à l’inverse d’Olivier. Certaines soirées se terminaient à 1 h du matin. Nous travaillions sur une étude de cas confiée par MBDA (entreprise européenne spécialisée dans les missiles et systèmes de défense), avec une division par pôles du PESTEL (outil d’analyse stratégique). C’était idéal pour des étudiants en école de commerce, car les enjeux mêlaient économie, stratégie et défense.

 

Qu’apportent les Cycles Jeunes aux étudiants de SKEMA ?

A.Q. : Comme dit, cela apporte une reconnaissance forte dans les milieux défense et diplomatie. C’est une ligne solide inscrite sur un CV. L’école ne forme pas directement à ces secteurs, donc le cycle démontre un engagement clair pour ces enjeux. C’est aussi un espace de réseau, avec des étudiants d’ingénierie, de sciences politiques, de psychologie, des jeunes militaires, des réservistes, et des actifs.

Je vise une carrière en intelligence économique dans le secteur de la défense. Mon stage de césure aura lieu sur la base militaire française d’Abu Dhabi (EAU).

 

O.S. : La formation va au-delà de la découverte. Parallèlement aux travaux de comité qu’il nous faut rendre, elle inclut deux travaux certifiants : une note de synthèse et une note de prospective, qui valident la compétence « Comprendre et anticiper les enjeux de défense et de sécurité », inscrite au Répertoire spécifique de France Compétences depuis octobre 2024. C’est exigeant et très professionnalisant car on nous demande de rédiger ces notes comme si nous nous adressions à notre supérieur hiérarchique.

 

Comment le lien est-il fait avec vos projets personnels ?

O.S. : Je vise une carrière en intelligence économique dans le secteur de la défense. Mon stage de césure aura lieu sur la base militaire française d’Abu Dhabi, au sein de la cellule d’influence. Je souhaite ensuite comparer avec une expérience dans une entreprise privée comme Dassault Aviation ou Thales.

A.Q. : Je souhaite m’orienter vers le secteur public, puis vers la diplomatie. Les stages que je vise sont liés aux questions de défense et de souveraineté : ministère des Armées, Airbus Defence and Space, institutions publiques.

 

Que diriez-vous aux étudiants qui hésitent encore ?

A.Q. : De ne pas se restreindre, d’oser ! Les Cycles Jeunes recherchent des profils variés. La formation repose sur la complémentarité des points de vue. C’est une expérience dense, enrichissante, et une vraie aventure humaine.

O.S. : C’est une excellente porte d’entrée vers les milieux défense, sécurité, et diplomatie. Le contenu de la formation est très concret. Enfin, les travaux imposent une rigueur utile pour les stages et les entretiens.

 

Un écosystème de formation tourné vers la sécurité économique

L’intérêt d’Anna et d’Olivier pour les enjeux de défense et d’intelligence économique s’inscrit dans un mouvement plus large porté par SKEMA Business School. L’école renforce depuis plusieurs années ses programmes autour de la sécurité économique, un domaine devenu central dans les stratégies publiques et privées. 

Cette dynamique se traduit notamment dans le MSc Business Consulting and Decision Intelligence (BCDI) (dispensé en anglais), qui propose une spécialisation “Sécurité économique” réalisée à l’École militaire de Paris avec l’Institut des Hautes Études du ministère de l’Intérieur (IHEMI). Ce parcours initie les étudiants aux outils de protection des actifs stratégiques, à l’analyse de risque, à la veille sensible et aux enjeux de souveraineté. Il constitue une passerelle possible pour ceux qui, à l’instar d’Anna et Olivier, souhaitent se positionner sur les métiers liés à la défense, à la sécurité et à l’intelligence économique.